OTAGES? VOUS AVEZ DIT OTAGES!
Nous vous avons prévenus par un article « SCOOP A PONTONX » de l’action que nous avons débutée dans l’après midi du Jeudi 12 Mars 2009.
En voici les minutes.
Jeudi 12 Mars 2009
Réunion du CE à 08H30 pour la lecture et l’avis du CE sur le livre III.
Mais à 12H00, celle-ci n’étant pas terminée, elle devra reprendre à 13H30.
Tous les salariés étant présents devant l’usine pour le pique-nique prévu par le comité de soutien, il nous a été facile de leur annoncer que la réunion d’info prévu à 13H00 par M. Foucher serait repoussée d’autant.
Un compte rendu rapide nous faisait part malheureusement du statu quo des négociations. Négociations qui se transformaient plutôt en lecture des articles.
La majorité des salariés a ainsi décidé qu’il fallait mettre en place une action.
Dans un premier temps, il a été décidé que nous devions nous même interpeler la direction sur nos craintes pour l’avenir devant le manque de moyens qu’elle était disposée à nous donner.
Ainsi nous nous sommes invités à cette réunion du CE.
Après avoir expliqué notre point de vue, nous sommes sortis et avons attendu que nos élus sortent de la salle d’audience, pour se réunir dans une autre pièce pour délibérer, pour connaître les avancées des négos .
Rien n’avait bougé.
Nous avons donc décidé de bloquer l’usine et de retenir la direction pour une dernière tentative de négociation.
Celle-ci devait se transformer petit à petit en une veillée de réflexion sur l’avenir des salariés licenciés.
Tout s’est organisé petit à petit.
La plancha de midi était remise en route, nous avons demandé au boucher de rouvrir pour nous vendre une fournée de ventrêches, nous avons fait une razzia chez le boulanger, avons ramené du café supplémentaire, etc…
M. Foucher et Bentz à qui nous avons proposé des sandwiches les ont refusés, ils pensaient qu’il s’agissait de sandwiches au « lard » (vraiment ces gens mangent n’importe quoi !), à la place ils ont mangé des gâteaux.
Des jeux de cartes sont arrivés, et c’est ainsi que s’est organisée la nuit, avec une veillée au feu de camp devant les grilles de l’usine.
vENDREDI 13 MARS 2009
Vers minuit, M. Weber,adjoint du directeur de la DDTEFP dépêché par le préfet, est arrivé pour voir avec la direction les points épineux soulevés par les salariés. Il devait repartir vers 02H00 du matin.
De nombreux échanges téléphoniques ont suivi.
Au petit jour, le Lieutenant-colonel commandant la gendarmerie des Landes est venu sur place et a servi d’intermédiaire entre nous et la préfecture.
Plusieurs possibilités nous ont été soumises, et après beaucoup de solutions proposées, et devant notre détermination à obtenir la ré ouverture des négociations, nous avons donné notre accord pour une sortie de crise diplomatique plutôt qu’une épreuve de force.
Un mini bus devait venir prendre tous les acteurs des négociations et les emmener à la sous préfecture de DAX pour s’asseoir autour de la table de négociation. ( voir le protocole d’accord ci-joint)
Les salariés suivant bien sûr avec leur véhicule jusqu’à la sous-préfecture.
PROTOCOLE-D-ACCORD-DU-13-MARS-2009.doc
C’est vers 16H00 que le protocole d’accord final a été trouvé.
La direction s’était engagée à discuter tous les points que les salariés trouvaient insuffisants, mais la discussion sur la prime supra-légale est restée lettre morte.
Nos dirigeants n’ont pas manqué la dernière possibilité de mentir aux salariés de l’entreprise.
Merci encore à tous ceux qui ont participés à cette aventure.
Merci à tous ceux qui nous ont soutenus dans notre action (comité de soutien, mairie, conseil général, communauté des communes, préfecture, et tous les anonymes qui nous apportent leur soutien par l’intermédiaire des messages sur le blog et par leur conseils et par leur soutien physique et moral voir financier).
Ainsi s'achève une semaine de lutte qui pour certains aura débuté Lundi 09 MARS 2009 à 22H00.
Mais nous ne considérons pas que le combat est terminé.
Si empêcher la fermeture du site comme les banderoles devant l’usine le rappellent était notre priorité, maintenant, toute notre attention est portée vers la redynamisation, et nous n’aurons de cesse de solliciter les acteurs publics et politiques pour nous venir en aide et s’impliquer dans les projets.
L’usine de Pontonx doit renaître et vivre à nouveau.
A bientôt
DS